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LES CLASSIQUES (le 26/07/2013)

Articles
Tiré de la GAZZETTA DELLA CINOFILIA écrit par Gorgio BARLONI et traduit par Graziano PIANARO

La fin de la"classica"?

Article parue dans la Gazetta n° et publié ici avec l'aimable courtoisie de Pino Dellatore.
Le terme « classique » rappelle une série traits et de formes élégantes, à partir de l'architecture grecque au trait des modernes architectes. Tout se dénoue dans une harmonie de formes.
Un classique est aussi une succession normale de certaines formes, de comportements sociaux selon lesquels, à une cause donnée, il en suit une évidente conséquence. Dans une société ou tout est décadent, de l'économie à la politique, du social aux rapports humains, les classiques sur cailles ne font pas exception !
On assiste à une série de comportements qui, il y a encore quelques années, auraient horrifié non seulement les juges mais aussi tous les spectateurs.

Là ou une fois il y avait une quête géométrique sur le terrain, il y a aujourd'hui des empiètements en dehors des limites établis ; ou il y avait la qualité du galop, aujourd'hui il y a le seul but de faire « le point ». Mais oui, le point !
Pris avec la typique expression de race ? Avec le partenaire de couple qui patronne à une juste distance sans qu'il  y ait confusion entre un patron et une autre prise de point ?
Et encore, le coulé. Et la perfection finale du chien qui reste sage à l'envol et au feu. Vraiment, souvent rien de tout ça !
De la rigueur d'antan on est arrivés à la cacophonie de la fête du village ! Des personnes qui déambulent dans les champs, parsemées comme des semences, on arrive à compter une bonne dizaine de sujets (photographes, amis ou autres) qui inévitablement peuvent polluer la géométrie et la juste profondeur des lacets que la note du concours impose.
Des conducteurs qui sifflent et hurlent comme s'ils étaient des vendeurs de marché et qui mettent ainsi en évidence les carences du chien ; des chiens qui ont besoin de tout ça sinon ils n'arrivent pas ou ils devraient et jusqu'où ils doivent arriver ( et ils s'en rappellent puisqu'ils font pas mal de pirouettes quand ils entendent la voix qui les incite une fois lâchés).
Puis encore, des conducteurs qui cherchent la caille et font une promenade autour du chien, comme s'ils cherchaient les clés de la maison (parfois même les juges participent à la recherche).
Au moment ou ce « trésor d'emplumé » s'envole, on découvre que c'était ça le but de la recherche et on est tous d'accord a en donner le mérite au conducteur, étant donné qu'au chien aucune collaboration n'a été demandée.
Le fameux coulé, peut-être ? Pourquoi le chien ne le fait pas ?
La performance des conducteurs qui se tournent d'un bond pour bloquer le chien après le coup de feu, mériterait un service photographique.

Et on les voit entrer dans l'arène pour se mesurer aux « lions » Eux, les amateurs, tout d'abord pleins de doutes, ils essayent de la jouer à fond la caisse, peu importe si devant le chien à l'arrêt ils seront tellement tendus qu'ils n'arrivent même pas à voir voler un aigle.
Eux, les amateurs, ils essayent ! Mais s'ils essayent d'imiter les pros avec une petite incitation, ils sont de suite repris par le juge qui semble se souvenir seulement à ce moment d'être sur le terrain pour accomplir sa tâche : « ne hurlez pas ! »
Si après le chien va aussi loin que les chiens des « boss » on l'entend gueuler : « on n'est pas en GQ, rappelez votre chien « !!!
A mon avis on devrait prétendre un peu plus des pros et, sans faire de cadeaux, tolérer un peu plus aux amateurs qui font tout ça non pas parce que c'est leur métier, mais seulement par passion.

Il me vient à penser que les amateurs sont seulement là pour faire le partenaire de couple : un partenaire inconfortable, à risque. La seule chose certaine est que difficilement ils risquent de prétendre au podium. Une prestation, la leur, vite oubliée et qui sert uniquement à faire défouler l'autorité d'un juge superficiel.
Après une infinie série de décharges d'adrénaline, les invisibles sortent pour faire face à un public pire de celui qui les ont vus sur le terrain : la famille !
Mais comme dans toutes les bonnes familles, en fin de compte on se serre les coudes et la semaine suivante les invisibles seront encore sur le terrain à attendre leur tour parce que « un chien comme ça mérite quelque chose de plus. »
Naturellement les juges ne seront pas de cet avis. Mais que pensent les juges ? Ou sont passés les élèves de Faré,  de Zironi et d'autres vrais seigneurs de la cynophilie ?
Ceux qui connaissaient la différence de style entre un setter et un pointer ! Comment s'exprimeraient t' ils face à des galops qui n'ont rien de la puissance et de la rage du pointer ou du « morbido » et la fluidité du setter ?
Tout comme les conducteurs, eux aussi ont changé et tout comme les conducteurs ils sont liés à des frondes qui partent des terrains et arrivent au sommet de la société cynophile. Comme un cancer qui travaille de l'intérieur !
On pourrait être amenés à penser que tous les juges sont pareils, mais ce n'est pas vrai ! Il y a aussi ceux qui oeuvrent pour l'intérêt de la cynophilie et qui cherchent à avoir une voix au dehors du choeur officiel. Ceux là sont « oubliés » ou peu utilisés quand on nomme les jurys.

Comme le rappelait Machiavelli, l'important est arriver au but peu importe avec quels moyens. Si un chien est contraint avec des moyens coercitifs et violents même le propriétaire s'en fout. Si au chien on administre des substances illicites, l'important est que le chien fasse briller l'affixe. Le but justifie les moyens !
A la fin de toutes ces exhibitions de bassesses humaines, on tourne le dos au terrain du concours et on se rend compte de l'aspect le plus bouleversant : le public manque !
Les vrais passionnés qui se pressaient au bord du terrain. Déçus et peinés ils se sont défilés, fatigués des parcours jugés hors du terrain ou jugés selon la mode du moment.

Ils ont laissé la place à ceux qui ne savent rien des différences entre styles et qui prennent le parti du « benjamin de la publicité » inconscients de faire ainsi du tort aux vraies qualités du sujet.
Peut-être on ne s'en rend pas compte ! Mais c'étaient eux le vrai pilier de la cynophilie, amateur du beau et du style : le cynophile. Comme tout le monde le sait, le manque de comportements élégants, l'inconscience du propre rôle, le manque d'éthique, non seulement professionnelle, mais dans la vie, le tout vouloir et à n'importe quel prix est un classique !
Mais si c'est ça le système, avec honte je vais m'adapter. C'est plus facile.
Giorgio BALDONI
Traduit avec grand plaisir par GRAZIANO PIANARO

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